Basses messes en open-space
/ 08/02/2007
Autour d’un café dégueulasse, la journée-type commence par les potins du matin. La belle et franche camaraderie d’entreprise comme on l’aime ! On se fait la bise, on se sert la main, etc, etc. « Qui a regardé Desperate Housewives hier soir » ? Et oui, l’hypocrisie au réveil, c’est pas facile, mais c’est pour certains un sport de haut niveau.
La messe du Grand Patron
« En face de qui vais-je me retrouver dans les nouveaux locaux ? J’espère que ce ne sera pas bidule ou machin… ». C’est aussi ça l’open-space. Le salarié ne choisit pas, il prend la place qui lui a été attribuée, pour son bien et celui de l’entreprise. Dès lors, par lots de 4 ou 5 bureaux, les sous-groupes se forment… et alors commencent les chuchotements.
Du petit chef outré d’être placé dans le même enclos que les stagiaires, aux nouvelles recrues mises de côté en attendant, la lutte des classes reprend. Le « haut du panier » a gagné son pari : diviser pour mieux régner !
Les petits nouveaux
L’open-space c’est aussi la (dés)intégration des petits nouveaux. Au courant du minimum, on les évite au maximum. Fraîchement embauchés, ils ont atterri en zone instable : mieux vaut ne pas faire de vagues. Le travail d’équipe, on verra plus tard. Pour l’instant, il s’agit d’intégrer un des petits sous-groupes, par instinct de survie.
Jugés sur leur apparence, ghettoïsés par leur manque d’expérience, ils n’ont pas d’autre choix que de s’abandonner corps et âme, pour oublier leur non-invitation aux discussions sous-marines. Mais attention, le premier faux-pas sera fatal.
Morale de l’histoire :
« L’hypocrisie est un hommage que rend le vice à la vertu » disait La Rochefoucauld. Autrement dit, c’est pas l’open-space qui va rendre les cons plus intelligent. C'est marrant, ma boîte est située rue de La Rochefoucauld...



Au pays des cons Paris sera toujours Paris !...
Ajouter un commentaire