Je te vois vieille plaie. En ce mardi de Noël, plutôt pluvieux, tu sors de la messe toute endimanchée. Pour fêter la naissance du Christ, tu t’es sapée. De peur qu’il ne te punisse ? Pourquoi étais-tu à la messe ? Pour te confesser d’avoir brisé le moral de ceux que tu appelles 'les petites mains'? D’avoir renié un proche trop loin de ta normalité ? Ou encore pour n’avoir pas daigné regarder un clochard mourant de froid au pied de ton bel appartement ? Il t’aurait peut-être volé ton porte-monnaie. Bah, n’en parlons plus, prions !
Et toi vieux grassouillet : est-ce pour ton golden parachute ? Pour avoir déclenché une guerre? Ou encore détourné des thunes pour ton nombril ? Ou pire encore pour tes penchants trop sordides pour les nommer ?
Vous êtes là, je sais pourquoi. Non pas pour demander pardon. Mais pour prendre de l’avance sur vos prochains méfaits. Car dans votre race, on est trop fier pour avoir honte. Et demain, vous reprendrez les transports, ayant ravalé votre flash annuel de générosité, pour cracher votre venin sur les dissidents, fouetter les pauvres gens. Je hais Noël pour son overdose instantanée de bonté. Je préfère les jours vrais, où l’on ne fait pas que jouer à offrir des jouets, pour s'autopardonner. Rendez-vous en enfer, chiens.