Il est aisé et naturel de bruler Sarkozy. Le racisme de son discours, le zèle qu'il met à pourchasser les plus faibles, sa fascination pour les States, nous en donnent chaque jour l'occasion.  Sa vision d'un monde où le puissant doit étre glorifié est innacceptable et révoltante pour qui respecte son semblable. Pourtant, aprés plusieurs mois sous sa gouvernance, c'est un tout autre sentiment que j'éprouve :  de la tristesse. C'est la tristesse qui rempli mon coeur quand je pense à ce petit homme;  la misère amoureuse qui l'a poussé, au bout de 2 mois seulement,   à épouser  une vulgaire pute de luxe  est déchirante;  son matérialisme maladif (du stylo bulgare à l'augmentation de 140%)  dévoile toute la pauvreté de son idéal, enfin, son escapade amoureuse à Disneyland, ses sorties avec Bigard et Jhonny en font un chantre de la beaufitude.
    Le trajet parcouru par Sarkozy ne peut que nous émouvoir.  En devenant président de la République il a réalisé son rêve de conquête du pouvoir.; il est enfin en haut et tous les yeux sont braqués sur  lui.  Mais Sa mégalomanie est telle qu'elle l'a aveuglé; a aucun moment de son  ascension  il ne s'est demandé s'il avait la stature d'une telle ambition.  Triste sort, c'est aujourd'hui qu'il est au sommet que la vérité de sa vie éclate aux yeux du monde:  Sarkozy n'est qu'une affligeante bête de Foire!  Un singe sur qui le monde glose, un amuseur malgré lui,chaque conférence  officielle à laquelle il participe est un violent remake du diner de con. Les grands de ce monde rient de lui,celui qui porte un costume beaucoup trop grand pour ses épaules.
    Voir un homme se ridiculiser de cette manière transcende les simples clivages politiques. Il est désormais question de morale et d'humanité. Que peut-il y avoir de pire pour un homme que de toucher du doigt son rêve et réaliser qu'il n'est pas à la hauteur de ses ambitions? A l'Elysée, Sarkozy joue sa propre Tragédie.  Ceux qui aiment l'HUMAIN  et croient en lui  ne peuvent étre que meurtri par un tel destin. C'est au nom de l'amour de l'humanité  que j'ai de la peine pour celui qui chaque jour la baffoue.
    Jamais nous n'avons eut une possibilité si grande  de ménager la dignité d'un homme. Pour lui, n'encourageons pas les gens a en faire la risée; détournons le regard quand il apparait.

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