Rencontre du troisième type
/ 26/01/2009Il y a fort longtemps, nos ancêtres furent intrigués par une tribu voisine. Cette tribu peuplait une contrée hostile appelée Picardie, ces habitants étaient connus au delà des montagnes pour leurs fresques colorées qui suscitaient l’admiration de tous. Un jour, ceux-ci envoyèrent un messager à nos ancêtres ; ils désiraient venir à notre contact. Tant de choses étaient colportées sur ce peuple mystérieux, que nos gens discutèrent de leur venue pendant plusieurs lunes. Notre vénéré shaman excisa de nombreuses chauves-souris afin de lire dans la bouillie de clitoris… sa vision était sans appel : «ces hommes, venus de par delà la Loire, nous volerons notre âme !! » Mais nos ancêtres étaient des gens curieux et ils décidèrent quand même de rencontrer cette peuplade.
Ce fut durant la saison des fleurs que s’établi le contact. Un petit groupe d’hommes fort laids se présenta aux portes du village ; nos femmes prirent peur. Ils avaient apportés moult présents dont 2 spécimens rares qui parlait un étrange dialecte : le wadafok (ils avaient été probablement capturés dans une chasse par delà la grande mer). Nous fumes mis en appétit par d’aussi belles pièces de viande ; l’eux d’eux était certes petit mais il humait la fougères à si longue distance que nous l’imaginions déjà à la broche. Nous partageâmes moult pitances avec les visiteurs qui reçurent tous les honneurs fait aux étrangers*. Il fut convenu qu’en échange des 2 captifs faisandés, les gens de Picardie pouvaient user de leur machine qu’ils appellent « aprey foto ». Tout le village était joyeux comme pendant la saison des pluies ; les visions néfastes de notre shaman n’étaient plus qu’un souvenir lointain. Quelques lunes plus tard nous reçûmes même, de la part de leur grand chef Bello 1er, moult parchemins peints durant cette journée.
Cette rencontre fit date dans la vie de notre communauté. Aucun esprit malfaisant n’entacha ce jour béni des dieux*.
Mais 2 saisons plus tard, quel ne fut pas notre étonnement quand un frère vivant sur la terre des Angles (une île hostile reliée par un souterrain à la Picardie) ; nous apporta le message que voici : « poutin, y’ai vuue la tof d’ton tlail dans Diggg ; la chire-dé !» Nous demandâmes à notre sage de répéter cela car beaucoup pensaient à une tromperie wallonne. Après moult discussions, nous apprîmes que de tromperie wallonne il n’était point.
La fougue s’empara alors des plus sages d’entre nous qui décidèrent de razzias en Picardie. « Que nenni !» cracha le shaman dont la vision, à présent, illuminait de vérité les yeux de tous ; il nous rappela : « malgré mes appels à la méfiance, votre curiosité vous a poussé à rencontrer cette peuplade de Picardie ; ne vous étonnez pas alors que de picardises vous ayez été joués ! »
Depuis ce jour, par delà les mers et les montagnes, beaucoup pensent que le photographe vole l’âme des hommes.
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* les honneurs fait aux étrangers varient selon les peuplades ; les sauvages partagent ainsi leur pain et leur femme tandis que les civilisés partagent leur technologie aéronautique nommés charters.
* Je ne fais pas mention ici du malentendu, qui opposa 2 de nos plus fougueux guerriers (petit gardon frisé et basque blondissant) à celui qui apparaissait comme le chef, au sujet d’une étrange formule : «heuheu RRR ..pas assez productif.. heuheu RRRR…»




-Même principe qu'un appareil photo :
on vise, on appuie.
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