Après noël en famille: voyage avec la 2eme famille
/ / / 21/01/2009
Octobre novembre 2008 : Situation très moyenne, entre chômage et travail ennuyeux, les périodes de temps libre ne sont pas beaucoup plus excitantes. Durant le travail je m'imagine en train de rider quand j'observe le paysage autour de moi (les arbres alignés sur les routes devenant des enchainements, les maisons aperçues des pyramides ou des fun-box... et ma tête devient de plus en plus folle). Il serait temps d'aller rouler avec de bons amis pour se venger de ces moments un peu maussades.
Les vacances de Noël approchent et cela pourrait être le bon moment pour concrétiser tout ça et fêter le 1er de l'an ensemble. Quelques messages aux meilleurs potes les plus susceptibles de bouger avec moi (des types pleins de connerie, réglos, qui ne pensent ni à leur gueule, ni à leur notoriété...). Je propose plusieurs destinations: les parcs intérieurs du nord-est, les champs de bosses proches de la Méditerrannée, Barcelone, le Pays Basque.
Jems le skin est le plus chaud et la communication va tres vite du fait qu'il vit dans une coloc' toulousaine populaire (genre les sept nains avec leur champ de bosses).
La destination retenue sera le Pays Basque avec ses petites montagnes, sa végétation verdoyante ou violette, ses plages aux vagues réputées pour le surf, sa bonne bouffe, ses belles bâtisses, son indépendantisme avec ses petits attentats et son attrayant petit marché hors la loi, ses bowls et parcs terribles et encore plein d'autres trucs.
Quelques jours avant de partir, le séjour s'annonce un peu calme puisque seuls Jem's et le béarnais Thomas Gonzales se proposent à prendre part au voyage. .
Erreur ! Quelques jours avant le début, j'apprend qu'il y aura d'autres toulousains: Pompom le crapaud, Petit Poulet (le moins digne et c'est tant mieux), John Mini alias Supervinasse.
Bande de p'tits salopards!
Dimanche 28 décembre : Départ de Melle seul dans ma voiture escargot pour Biarritz, quatre voies ou autoroute gratuite presque tout le trajet, économique et rapide, c'est parfait. Garluche le teigneux vient m'ouvrir la porte du skatepark. Tout le monde s'apprète à partir. Il y a JB au pays pour voir sa famille, Jem's a le dessus des poignets arrachés, il a encore du faire des trucs de cochon. François l'homme le plus enthousiaste n'est pas là, il est injoignable et on ne le reverra pas jusqu'à la fin du voyage. Il a du abandonner son portable pour fuir cette société de technologie et de consommation. Il doit être en train de jouer aux cartes perdu dans les montagnes. Ou plutôt il est fauché et le téléphone lui a été supprimé.
On suit Cousine à son appart' dans une chouette résidence. Parfait car on a pas besoin de chercher d'hôtel et ça sera gratuit. Pompom et Cousine dorment dans leur chambre d'amoureux et nous on s'entasse dans le salon. J'ai à ma droite (ou à ma gauche vu que j'ai passé la nuit à faire des tours sur moi-même) Petit Poulet au niveau de la tête, John au niveau du buste, Jem's au niveau du tuyau et Thomas au niveau des pieds.
Je commence à m'endormir quand Petit Poulet passe des vidéos de shemale. En plus, John a la réput' de grincer des dents et gémir quand il dort, Jem's d'étaler ses gros bras : c'est bien parti.
Lundi 29 : Cousine part travailler. On range les vélos et le reste des affaires dans la camionette de Poulet. Thomas n'oublie pas sa raquette pour jouer sur les frontons. On rejoint JB et Ringo local d'Urkatu trail et on part vers Bilbao en Espagne. Quelques heures plus tard on est à Leioa, le fameux bowl. La pluie m'en avait privé la première fois, un os cassé la deuxième, mais cette fois il fait beau et je suis entier (à jeûn même). Pil et des espagnols sont déjà là. On roule pendant quelques heures en tee-shirt s'il vous plait, merci la météo. Les différences de hauteur, de transfert, de corners, de hips permettent tellement de variantes, mais c'est chaud d'enchainer du gros ou du technique. Cependant juste en pompant pour tourner partout on s'amuse. Et il y a le powl (la poule? comment ça s'écrit ce truc) bien profond avec sa margelle. Ensuite arrive le dreadeux croisé quelques fois sur les spots du Pays Basque pour nous inviter au champ de bosses, "al campillo". On part dans la campagne parsemée d'eucalyptus... On descend des voitures pour continuer en vélo, car un banner en béton est en travers de la route avec écrit dessus "ETXERRA": probablement un slogan nationaliste basque. Derrière le banner une partie de la route s'est effondrée 10 m plus bas (à 5 m près quoi), un bouc est attaché à côté! Il pue à 15 m.
Le champ de bosses se trouve un peu plus loin dans un côteau. Il faut monter un sentier pendant environ 100 m. C'est tout petit, mais ils ont du creuser dur dans cette terre noire pleine de cailloux. Heureusement Jon Ross les a aidé pendant qu'il habitait à Bilbao. Il y a trois doubles moyennes puis un hip à droite qui envoi vers le bas, virage à droite et hip à gauche trop mouillé pour rouler. C'est pas très lisse. Ringo amorce le bal avec de la hauteur et du flow, selon Supervinasse Thomas Gonz' fait des condors sans lacher les mains. Jem's fait des 360° et des whips puis se force un peu et rentre no hand one foot du premier coup : respect. Après il fait superman, on continue de rouler à une petite dizaine pendant que les autres regardent ou prennent des images. La nuit tombe et on retape les bosses avant que JB et Ringo ne repartent vers Anglet.
Nous c'est direction l'hôtel et il faut demander la route en espingoin. Une chambre de trois pour quatre/cinq sera moins chère. Gonz' sort sa bouteille de Jurançon. Chacun découvre la musique chant des baleines dans les sanitaires ! On parle d'aller faire la fête dans les rues et les bars mais on tombe les un après les autres. John s'endort même habillé avec les chaussures, épave! Si ton frère savait ça.
Mardi 30 : Igor de San Sebastian nous emmène à deux full pipes en fer à l'entrée d'une industrie. Il monte super haut en faisant taper les pegs. Gonz' fait la même moins haut mais rajoute des tapés de bout de guidon, 1 bus comme Jem's. Ce genre de module fait accélérer très vite et monter de plus en plus dans l'over-vert donc il faut se déplacer sur la longueur du full pipe sinon ça décrocherait jusqu'en bas. Caméras et appareil photo sont encore là. Ensuite le mec du site vient nous virer, alors on va sur un parc à 7OOm (à 5m près) : rampe béton pas large mais environ 2m50 de haut pour pas mal de vert. A côté, un grand bowl rectangle. Poulet s'adonne aux nose-slides sur le coping, Pompom et John aux bus to manual, Gonz' rentre un bus tail tap 540° puis des whips-pied-cadre avec John alors Jem's chambre (con de new school).
On décide de bouger avec un groupe en street mené par Pil, mais Jem's, Poulet, Igor et moi préfèront aller au bowl. Je prend la caisse de Pil et me rend compte d'un point commun avec beaucoup de mes potes : la voiture pourrie.
A Leioa, Jem's et Poulet passent des heures à se suivre pendant qu'Igor roule un peu partout. Il est pas très stylé mais polyvalent : lips tricks sur le pool, nose pick footjams partout même en whip... Le soir plein de monde traine autour du bowl dont pas mal de bmxers espagnols et les autres qui reviennent de streeter. Jem's fait des inverts archi poussés sur un hip, John rentre bus tail tap 540° avec son style net control (quelques années à trainer en teuf l'ont pas trop dégradé mais toujours sous double-capuche) : acclamés par les espagnols ! C'est la fête et ce n'est que le début car quelques heures plus tard on sort en ville avec Cousine qui nous a rejoint. On se retrouve dans de longues rues étroites parsemées de bars. Ambiance joyeuse, sympathique mais difficile d'accoster une petite brune quand une féroce lesbienne se met en travers de la route, tel un banner béton armé d'un bouc. Y a qu'à goûter le Patxaran. Changement de bar et l'ambiance devient de plus en plus joyeuse avec les bmxers espagnols. Le retour ne sera pas des plus rapides mais folklo, avec Supervinasse et Gonz' qui s'appuient épaule contre épaule pour mieux tenir l'équilibre, mais font quand même de bons zig-zags. 5h : hôtel.
Mercredi 31 : Faut bien rendre la chambre à midi puis on bouge à Pampelune. Chouette parc en béton en extérieur mais j'ai mal à la tête pour rouler. Petit tour au supermarché puis en revenant il y a plein de bmxers sur le trottoir, je traverse le groupe et je vois : ???????? Surprise! Mais oui c'est Godasse ! Tout beau ! Il nous a déjà rejoint. Et en face il y Alban de Paris. On file au parc indoor dans la campagne.
Une petite quinzaine de locaux louent un hangar où ils ont construit un bon parc, bien roulant, modules qui s'enchainent, plateformes qui relancent. Bonne session parait-il, puisque je dormais encore... On remercie les espagnols en leur souhaitant un bon réveillon.
Le soir, il est grand temps de rejoindre Dindon et sa copine, Nounours, Bastouille, Sylvain Fabre et Laurent les lopettes, Garluche, Manu et leurs copines, JB, les locaux d'Urkatu tous déguisés. On est à Bayonne et c'est bien la fête dans les rues. Bonne année partout nana ni nana nin. Grosse ambiance dans un bar assez bien fréquenté où on peut squatter la rue comme on veut. Les shooters enflammés font de l'effet et les gens deviennent visuellement flous alors j'aurais bien voulu raconter la suite mais ça m'a fait comme un trou de mémoire quand Godasse et Banban m'ont raconté qu'ils m'avaient aidé à rentrer dormir ailleurs que sur le trottoir. Menteurs ! Ils voulaient se coucher. Point noir pour Poulet et Jem's menacés d'un pauvre type au chalumeau. Tout ça pour piquer les lunettes de Poulet.
Jeudi 1er 2009 : Réveil : merde la fête est dèjà terminée. J'ai le remord qu'elle fut si courte, ça avait pourtant bien commencé. On se rejoint à la plage avec Godasse qui se baigne et Sylvain qui se fait mouiller le caleçon et le cul par une vague. Il faut cuver puis recherche de resto dans Bayonne qui vaut le coup d'oeil. Cousine nous héberge encore.
Vendredi 2 : Destination Ouata pour rouler leur petit parc maison. Pas besoin de beaucoup de modules pour faire un bon parc et Garluche nous le prouve avec ses grosses hauteurs, super à l'aise, fougueux le croque-maïs ! Pompom gère le wall incurvé en sorties 180°/bus. Il est tard et le retour chez soi va être dur. C'est la fin du voyage, le froid et l'humidité se font nettement ressentir. Et là Godasse eut la bonne idée d'appeler Marc pour passer le voir alors qu'il y avait bien longtemps que j'avais oublié cet autiste qui répond si rarement aux messages du vénérable Coco ! Salut aux toulousains.
Il nous recevra après un milliard de virages indiqués par le GPS et à travers la campagne noyée de brouillard, dans la maison ancienne avec Gonz, Banban. Arrivée là bas où nous attendent également, Béatrice Bénin represent et Chris, encore un bmxer, flatlandeur allemand. Quoi dire de plus banal qu'il est sympa ? Mais c'est vrai ! En plus il parle très bien franzais malgrés zon accent. Idéale soirée repos autour du feu pour terminer le voyage.
Samedi 3: Banos distro reçoit un colis dont un recueil de pensées et photos : "Life?" à vendre sans profit sur le net mais ça c'est presque un secret. J'aimerais vraiment rester plus longtemps mais il serait temps de rentrer chez moi faire des choses plus ou moins utiles. C'est la fin du voyage.
Merci aux toulousains et à Gonz' d'avoir répondu présents à cette idée de fin d'année, à tous ceux qu'on a croisé avec qui on a pris du bon temps : les basques/néos basques de France ou d'Espagne, banosiens/néos banosiens. Une fois de plus la passion nous a réunis. Merci pour la bonne humeur, l'esprit de partage, l'organisation. Bande de PD !
Be rock and biroute!
"Je préfère à l'idée de solidarité celle de l'entraide libertaire"
Phrase extraite de : "L'ordre mon cul, la liberté m'habite" de Jean-Victor Verlinde (encore un philosophe de mes deux).
Photos de poulet:











bisous mon gros tuyau
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