Il s'est passé pas mal de choses depuis la dernière fois. Pas trop le temps de faire le surfeur.
Les gars de Chicago ont perdu pas mal de sang et ont du rentrer au bercail.

Cette semaine, au trail, je suis tombé sur Clint Reynolds et Nutter, le gars qui s'est fait bouffer le bras par un requin. Je crois que ça lui a donné des ailes cette triste histoire : le gars pète des hauteurs de psychopathe sur des bosses de psychopathe. Comme ça au moins il n'y a pas de malentendu. J'ai vraiment été impressionné.

Les gars sont ici pour deux semaines, après ils tracent coast to coast avec leur van du démon qui marche à l'huile de friture.

A chaque pluie, il faut refaire quelques trucs au trail : un orage = une journee de taf. Par contre, une terre de taré, de la grosse argile qui sèche en deux heures, un vrai régal à creuser. On est toujours trois ou quatre à retaper le bénéf. C'est marrant d'entendre leurs histoires, c'est toujours les mêmes problèmes de gars qui ne creusent pas et qui profitent, etc.

Le gros truc de la semaine, c'est la venue de la "Dream Team" Ride mag. Keith Mulligan a appelé Jay il y a quelques jours pour venir filmer la dernière vidéo Ride. Gros débat au trails pour savoir quoi dire. Depuis les histoires des gars de Props qui demandaient aux locaux de ne pas rouler quand ils filmaient (pour ne pas gacher les images sans doute), au crash d'Aitken, les gars ne sont pas très chauds pour la médiatisation. Bref, au final, les gars viennent quand même. Certains locaux ont decidé de ne pas venir au trails pendant le "show", comme ils disent. 
Donc, en pleine session, voilà la plus grosse ribanbelle de pros du moment, un plateau de fruits de mer à faire palir Pierre-Andre Jean-Michel. Pour être honnête, je ne connaissais que Layos, Adam Baker, Mulligan, Aloise et Nastazio.

Les gars étaient comme des enfants en voyant le trail. Luke Parslow commence à me tchatcher comme quoi il hallucinait, etc. genre j'étais un local et il voulait me féliciter, hahahah. Les gars m'ont paru bien paisibles, surtout Dave Willdewar ou un truc comme ça, Parslow et  layos. Comme il en fallait bien un (sur la quinzaine de bonhommes), la palme de la blague revient à Darril Toco qui nous l'a fait intello, du style j'arrive au trail sans dire bonjour, je m'installe sur une chaise et je lis un livre. Il ne manquait plus que des lunettes de repos sur le nez et un chiouaoua sur les genoux. S'il y en a que ça intéresse, je crois que ce crédo est encore relativement libre en France. Je précise pour sa défense qu'il est venu ensuite me dire bonjour et me glisser en me serrant la pince un petit "nice to meet you". Thank you Darryl... thank you.
Si j'ai été impressionné par le riding de Nutter, là, par contre, j'avoue qu'à certains moments, je n'ai pas compris ce qui se passait. Les gars partent en suivure sur des séries bien techniques et grosses qu'ils n'ont jamais ridées et ils passent tout du premier coup avec des hauteurs de oufs ????
Le plus surprenant : à la fin d'une série d'une quinzaine de petites doubles, il y a un méchant gap genre quatre mètres de haut minimum. Les locaux s'amusent à écouter les cris après l'atterrissage, impossible à contrôler comme en saut à l'élastique quoi.

Luke Parslow l'a pété en Backflip au deuxième passage, de la magie.

Après cette petite mise en bouche la pluie est venue calmer les esprits, sauvés.
Le soir, je me suis retrouvé à taper la pizza avec tous les gonzes, heureusement que Sergio était là pour sauver la discut'. Je ne suis pas très sociable, j'ai toujours un peu de mal à parler avec des mecs qui jouent avec leur téléphone portable, je ne sais pas pourquoi.
Le lendemain, comme il pleuvait et qu'il fallait être "productifs", ils sont partis sur le trail de John Jennings dans le New Jersey. C'est du sable.
Nous, on en a profité pour retaper tout le benef et pour rouler en fin de journée.
je retapais une serie avec Gilly quand est arrivé Kelly Baker, 43 ans. Ca m'a fait vraiment plaisir de voir ce type. Gilly me présente : "He's french but he's cool" J''avais l'impression d'être à Ithaca en 1993. Il ne manquait plus que Crandall me casse une canette sur la tête pour que la fête soit complète.
Le soir, j'ai retrouvé Gower, un vrai bonhomme qui chasse à l'arc et qui transforme les cerfs en bacon. On s'est fini à 5 heures du mat' au Casino (pas la superette, mais l'endroit où on vous vole de l'argent en vous faisant croire que vous allez en gagner). C'est le seul endroit ouvert H24 et comme tout fermait a 2h du mat'... C'est grand comme deux terrrains de foot et les boissons sont offertes par de charmantes serveuses en tutu.
Le dimanche, Jay nous a réveillés à 9h mais j'ai atterri au trail à 15h.
Tous les gaziers étaient déjà présents pour produire de la productivité de manière productive. Non, franchement, c'était vraiment bonne ambiance et tout le monde a été vraiment très sympa et respectueux. En gros c'était une mini Jam.
Il y a eut tellement de choses que je ne parlerai que de Hucker. Un bon californien qui ride pour RedLine et que je ne connaissais pas... Après ce que j'ai vu, c'est un des riders que je respecte le plus et cela pour le restant de mes jours. Il m'a traumatisé.
Des hauteurs inimaginables, du genre 1m au dessus de Nutter. Sur une des plus grosses series (des bonnes bosses de 7- 8m), le gars se permet un 3.6 sur l'avant dernière et 3.6 oppo pour finir...à une hauteur... Magilla a failli vomir, Sergio priait en espingouin et moi, je n'arrivais plus à bouger : de la magie... encore...
Voilà, après tout ca, j'ai bien dormi.
Là, je pars au trail, je vais faire du HUCKER...  inch'hallah.


Je viens de trouver une serie de resumes sur le site de Ride mag.
Checker la camera embarquee avec Keith Mulligan